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Avez-vous déjà entendu une fille, une jeune fille ou encore une femme dans votre entourage vous dire qu’elle aimerait mincir, qu’elle commence un régime parce que l’été arrive ? Je suis sûre que oui. Vous avez déjà été témoin de l’injonction à la minceur présente dans notre société. Le corps de la femme, au cours de l’histoire, a évolué au gré des normes qui lui étaient imposées. Malgré le fait que de nouveaux mouvements comme le body positive fassent leur émergence, les normes de minceur pour le corps féminin sont toujours très présentes et ancrées dans notre société. Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressés au paroxysme de la minceur qui est l’anorexie. Elle est l’identité de la personne rendant compliqué la prise en charge médicale forçant les jeunes filles à reprendre du poids et donc mettre de côté ce qu’elles pensent être leur identité. De plus, la famille et les pairs prennent part à cette maladie. La jeune fille se retrouve seule face à ses troubles et se sent donc incomprise par les autres. L’anorexie se déclare durant l’adolescence. Les pairs jouent un rôle essentiel dans cette transition de l’âge. Les normes sont relayées par les amis, les camarades de classe… L’adolescence est marquée par le début d’une sexualité chez l’individu qui sera incité par les pairs. La question principale de ce mémoire est de nous demander si l’anorexie ne relèverait-elle pas d’une identité témoignant un refus de l’hétéronormativité sexuelle influencée par les pairs ? À travers des axes de travail regroupant la signification de la maigreur, le refus de la sexualisation du corps, le lien entre les plaisirs alimentaire et sexuel, la restriction alimentaire excessive, nous essayerons de répondre à cette problématique.